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Site minier de l’ancienne cokerie de MARIENAU

Publié le mercredi 16 juillet 2008.


REQUALIFIQUATION DES SITES MINIERS DANS QUELLES CONDITIONS ET POUR QUELS OBJECTIFS ENVIRONNEMENTAUX ET INDUSTRIELS

La lutte pour la protection de l’environnement, que nous appelons de nos vœux, est enfin devenue un combat national, européen, et mondial.

En France nous sortons du Grenelle de l’environnement, or les lois destinées à protéger notre futur et les générations à venir sont toujours encore en instance de promulgation et les décrets d’application prendront encore du temps. Ce temps n’est pas perdu pour tout le monde …

Dans notre région, autrefois fortement industrialisée et aujourd’hui frappée de plein fouet par la récession, le démantèlement de l’industrie charbonnière laisse en place, même si l’on tente de nous en cacher les aspects visuels, des séquelles et des zones de pollutions indélébiles.

Cependant, quand l’arbre cache la forêt, celle-ci a t’elle pour autant disparu ?

Ainsi, l’arasement des bâtiments liés à l’exploitation ( puits, lavoirs, cokeries …) pour libérer des surfaces et les rendre disponibles pour en faire des zones d’activités nouvelles, ne doit pas pour autant occulter les problèmes résiduels, mais graves, qui sont laissés en suspens.

Stockage de produits toxiques oubliés dans cuve enterrée

Le traitement de certaines zones polluées et confinées sur le secteur de l’ancienne cokerie de Marienau met en évidence le choix fait de décisions qui hypothèquent et condamnent définitivement toute possibilité d’utilisation ultérieure, puisque la pollution souterraine reste en place. Par ailleurs, certaines de ces solutions utilisées sont de nature à altérer gravement la qualité de l’eau en surface et la nappe phréatique.

L’enterrement provisoire puis le confinement tardif de la cuve du gazomètre de Marienau est typique de l’état d’esprit des dirigeants de l’ancienne cokerie qui, plutôt que de traiter définitivement les produits pollués ( soufre, oxyde de fer, …) contenues dans la cuve du gazomètre, ont choisi d’enterrer celle-ci en 1987.

Visiblement, personne à ce jour ne s’est posé la question de la dangerosité des produits contenus dans cette cuve ( transformation en acide sulfurique) sur la santé des habitants situés à moins de 200 mètres (émanations soufrées, vapeurs d’acide sulfurique, hydrocarbures ???)

L’infiltration dans la nappe phréatique étant la suite logique de cette bombe à retardement, à moyen terme, où irons nous chercher notre eau potable, et à quel prix pour les habitants de cette région ?

D’autre part, cette verrue dans le paysage n’engage pas vraiment de futurs investisseurs à s’implanter sur ces zones non dépolluées.

Quelle terre laissera t-on à nos enfants ?

Il est donc plus que temps de prendre les décisions accompagnées des mesures nécessaires pour débarrasser définitivement cette zone de la cuve du gazomètre et de son contenu toxique.


Ancienne cokerie de Marienau

Cuve du Gazomètre de la cokerie enterré sur le site

Vue de la cheminée de dégazage