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Le bassin à schlamms St. Charles.

Publié le lundi 5 février 2007.


Début octobre, les riverains de la rue de l’Abreuvoir ont eu la surprise de découvrir dans leur boite à lettres un avis (non signé) de Charbonnages de France :

Pour des raisons de sécurité, des travaux de confortement devaient être effectués sur une partie de la falaise du bassin à schlamms St Charles . Pour réaliser ces travaux, les 4000 m3 de matériaux nécessaires seraient transportés par voie routière en passant par la rue de l’Abreuvoir .La circulation des camions n’excèderait pas 3 semaines et les travaux étaient réalisés dans l’intérêt général de la collectivité.

Les riverains se sont mis rapidement d’accord pour envoyer par courrier électronique à la municipalité un message indiquant que ce projet, en dehors des nuisances, présentait des dangers pour eux en raison de la configuration du terrain. Ils souhaitaient savoir si le maire avait donné son accord et quelles étaient les mesures de sécurité envisagées . Toutes les précautions devaient être prises et ces travaux ne devaient pas servir de prémices à la vidange du bassin de décantation .

Le maire a répondu que le nombre de rotations de camions serait limité, qu’il n’y aurait ni poussière ni pollution et que ces travaux ne servaient pas de prémices à la vidange du bassin de décantation.

Saisie du problème spécifique du bassin St. Charles, l’ADEPRA a fait au maire un courrier où elle s’interroge sur la conformité de la signalisation routière, sur l’existence d’une DICT, d’un état des lieux préalable et d’une prise en compte de la présence d’amphibiens dans la zone humide du bassin, ce qui est obligatoire puisque cette zone a été déclarée ZNIEFF.

Elle énumère ensuite les interrogations qui découlent de cette situation : Un autre accès n’était-il pas plus judicieux ? L’état de la chaussée de la rue de l’Abreuvoir et ses V.R.D. permettent-ils la circulation d’engins à fort tonnage ? La circulation des camions ne dépassera-t-elle pas les trois semaines prévues dans l’avis de Charbonnages de France ? Quelle est la finalité du deuxième chantier qui a été ouvert dans le bassin ?

Enfin elle fait remarquer que la rue de l’Abreuvoir n’est pas seule en cause et que ces travaux posent la question de la sécurité routière dans les rues de Petite-Rosselle : Pour arriver au chantier il faut traverser le Neue Viertel avant de prendre la rue Principale dans presque sa totalité , une rue bien droite, déjà à forte circulation en temps ordinaire…

La réponse de la municipalité nous est parvenue par le biais d’un article du Républicain Lorrain : Au bout de 3 semaines, les automobilistes étaient informés par le journal de la pose d’un panneau installé rue Principale pour signaler la sortie des camions…et les habitants apprenaient qu’un nettoyage quotidien de la rue était effectué, qu’il ne s’agissait pas de l’extraction du schlamm mais de la consolidation des berges et qu’un état des lieux avait été prévu…

Les riverains de la rue de l’Abreuvoir et de la rue Principale ont donc pris le problème en main en rédigeant une pétition où ils dénonçaient toutes les situations gênantes et même dangereuses : Nuisances sonores dès 6 heures du matin, projection de pierres qui tombent des camions, de la boue partout qui pollue le sol et les murs des riverains, la vitesse excessive des camions, des enfants et même des adultes ont failli être renversés, des voitures ont été abîmées.

Les habitants du quartier de Vieille-Verrerie s’opposent à tout nouveau trafic de ce genre car les 5 semaines de travaux ont donné une idée de ce que pourrait être la vidange du bassin à schlamms, vidange dont on estime la durée d’exploitation à 5 ans avec un passage de camion toutes les 6 minutes par sens de circulation ! « Ce transfert par route, on ne l’autorisera jamais ! » déclare Laurent Hoellinger, adjoint au maire, dans un article du Républicain Lorrain. Alors pourquoi ce silence de la municipalité ?

L’ADEPRA, avec des représentants des habitants, a donc fait une lettre au Sous-Préfet de Forbach, lui demandant une entrevue afin de clarifier la situation et également pour lui remettre les pétitions. Cette lettre a été envoyée le 30 novembre et à ce jour nous n’avons pas de réponse mais nous ne nous arrêterons pas là.

Il faut se poser la question suivante : Et si les riverains demandaient une indemnisation pour les dégâts subis… Sans compter qu’il ne reste pratiquement plus de macadam sur la rue de l’Abreuvoir, un trottoir a été abîmé, il y a des fissures sur la rue Principale…

Mais qui va payer cela direz-vous ? Et bien c’est nous, les habitants de Petite-Rosselle !!!